ちびっこ王子 第二十四章

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 こうして、飛行機の修理をしながら八日たった。その日、商人の話を聞きながら、僕は持っていた水の最後の一滴を飲み干したんだ。

「ああ! 君の話は面白いよ」と僕は言った。「よく覚えてるね。でも、飛行機の修理がまだ終わらないのに、飲み物がなくなっちゃった。君のお話のように、泉の方に歩いていけたらいいな」
「ぼくの友達の狐は」と王子は言った。
「ねえ、君、狐のことを言ってるんじゃないよ」と僕は言った。
「どうして?」
「のどが渇いて死にそうなんだ」

 王子は僕のいってることがわからないらしく、こう続けた。
「友達を持ってるって、たとえ死にそうなときでも、素敵なことだよ。ぼくは、狐を友達に持てて、よかった」
「この子は危険知らずなんだ」と僕はつぶやいた。「お腹もすかないし、喉も乾かない、日の光がちょっぴりあれば、それでいいんだ」
 すると王子は僕を見つめ、僕の思ってることに答えたんだ。
「ぼくだって喉が渇くよ、井戸を探しに行こう」

 僕はどうでもいいってジェスチャーをした。巨大な砂漠の中に、井戸を探しに行くなんて、馬鹿げてるもんね。それでも、僕らは出かけることにしたんだ。

 何時間か、黙って歩いているうちに、夜になった。星が光りはじめた。僕はそれらを夢見心地で眺めた。喉の渇きのせいで、少し熱気味だったんだ。ちびっこ王子のいった言葉も、記憶の中で揺らめいてるような感じだった。
「君も喉が渇くの?」と僕は尋ねた。
 王子は、それには直接答えないで、手短かに言った。
「水はたぶん、心にとってもいいと思う」
 王子の言ってる意味はわからなかったけれど、僕は黙っていた。聞いても無駄だってわかってたから。

 王子は疲れて、しゃがみこんだ。僕も王子のそばに座った。するとしばらくして、王子が言った。
「星たちがきれいだ。見えないけれど、そのなかには花があるからさ」
 僕は「そうだね」といって、月明かりに照らされた砂の起伏を、黙って見つめていた。

「砂漠はきれいだ」と王子が言った。
 たしかにそうだ。僕はいつも砂漠が好きだった。砂丘の上に座ってると、何も見えず、何も聞こえないけれど、何かがひっそりと光ってるのがわかる。
「砂漠がきれいに見えるのは」と王子が言った。「どこかに井戸が隠れてるからだよ」

 砂漠についての不思議な説明をいきなり聞かされて、僕はびっくりしてしまった。小さかった頃、僕は古い家に住んでたけど、その家には宝物が隠されてるって噂があったんだ。たしかに、誰も、どうしたら見つかるか知らなかったし、たぶん探そうともしなかったけれど、その家には魔法の力がかかってたんだ。その家は、心の奥の方に、宝物を隠してたんだと思う。

「そうだよ」と僕は王子に言った。「その家とか、星たちとか、砂漠とか、みんな見えないもののおかげで、きれいなんだ!」
「君がぼくの狐といっしょになってくれて、うれしい」と王子は言った。

 王子が眠ってしまうと、僕は両腕に王子を抱きかかえて、また歩き始めた。僕は胸がいっぱいになった。こわれやすい宝物を運んでるような気がした。地球上で、これほど壊れやすいものはないと思った。月明かりを浴びて青白くなった額や、閉じた目や、風に揺らめいてる髪の毛を見ながら、僕はつぶやいた。「目に見えるものは表面に過ぎないんだ。ほんとに大事なものは、目には見えないんだ」

 半開きになった王子の唇が、微笑んでるように見えたので、僕はまたつぶやいた。「眠ってるこの子が、こんなにも僕を感動させるのは、この子が一輪の花に対してやさしいからなんだ。眠ってるときでさえ、この子の中にはバラの花のイメージが、ランプの光のように、輝いてるからなんだ」
 こう思うと、この子がいっそう壊れやすいものに感じたのだった。ランプを守ってあげなくちゃ、風に消されてしまわないように。

 更に歩き続けてるうちに、僕は井戸を見つけたんだ、日が昇る頃のことだよ。


CHAPITRE XXIV

Nous en étions au huitième jour de ma panne dans le désert, et j'avais écouté l'histoire du marchand en buvant la dernière goutte de ma provision d'eau:
-Ah! dis-je au petit prince, ils sont bien jolis, tes souvenirs, mais je n'ai pas encore réparé mon avion, je n'ai plus rien à boire, et je serais heureux, moi aussi, si je pouvais marcher tout doucement vers une fontaine!
-Mon ami le renard, me dit-il...
-Mon petit bonhomme, il ne s'agit plus du renard!
-Pourquoi?
-Parce qu'on va mourir de soif...

Il ne comprit pas mon raisonnement, il me répondit:
-C'est bien d'avoir eu un ami, même si l'on va mourir. Moi, je suis bien content d'avoir eu un ami renard...

Il ne mesure pas le danger, me dis-je. Il n'a jamais ni faim ni soif. Un peu de soleil lui suffit...

Mais il me regarda et répondit à ma pensée:
-J'ai soif aussi... cherchons un puits...
J'eus un geste de lassitude: il est absurde de chercher un puits, au hasard, dans l'immensité du désert. Cependant nous nous mîmes en marche.

Quand nous eûmes marché, des heures, en silence, la nuit tomba, et les étoiles commencèrent de s'éclairer. Je les apercevais comme dans un rêve, ayant un peu de fièvre, à cause de ma soif. Les mots du petit prince dansaient dans ma mémoire:
-Tu as donc soif aussi? lui demandai-je.

Mais il ne répondit pas à ma question. Il me dit simplement:
-L'eau peut aussi être bonne pour le coeur...

Je ne compris pas sa réponse mais je me tus... Je savais bien qu'il ne fallait pas l'interroger.

Il était fatigué. Il s'assit. Je m'assis auprès de lui. Et, après un silence, il dit encore:
-Les étoiles sont belles, à cause d'une fleur que l'on ne voit pas...

Je répondis "bien sûr" et je regardai, sans parler, les plis du sable sous la lune.
-Le désert est beau, ajouta-t-il...

Et c'était vrai. J'ai toujours aimé le désert. On s'assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n'entend rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence...
-Ce qui embellit le désert, dit le petit prince, c'est qu'il cache un puits quelque part...

Je fus surpris de comprendre soudain ce mystérieux rayonnement du sable. Lorsque j'étais petit garçon j'habitais une maison ancienne, et la légende racontait qu'un trésor y était enfoui. Bien sûr, jamais personne n'a su le découvrir, ni peut-être même ne l'a cherché. Mais il enchantait toute cette maison. Ma maison cachait un secret au fond de son coeur...
-Oui, dis-je au petit prince, qu'il s'agisse de la maison, des étoiles ou du désert, ce qui fait leur beauté est invisible!
-Je suis content, dit-il, que tu sois d'accord avec mon renard.

Comme le petit prince s'endormait, je le pris dans mes bras, et me remis en route. J'étais ému. Il me semblait porter un trésor fragile. Il me semblait même qu'il n'y eût rien de plus fragile sur la Terre. Je regardais, à la lumière de la lune, ce front pâle, ces yeux clos, ces mèches de cheveux qui tremblaient au vent, et je me disais: ce que je vois là n'est qu'une écorce. Le plus important est invisible...

Comme ses lèvres entr'ouvertes ébauchaient un demi-sourire je me dis encore: "Ce qui m'émeut si fort de ce petit prince endormi, c'est sa fidélité pour une fleur, c'est l'image d'une rose qui rayonne en lui comme la flamme d'une lampe, même quand il dort..." Et je le devinai plus fragile encore. Il faut bien protéger les lampes: un coup de vent peut les éteindre...

Et, marchant ainsi, je découvris le puits au lever du jour.


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